Flashback sans effets spéciaux

• Minus: "Dis Cortex, tu veux faire quoi cette nuit ?"
• Cortex : "La même chose que chaque nuit Minus, Tenter de conquérir le monde"

C'est un dessin animé que j'adorais (Pinky and the Brain ou Cortex et Minus). A la sortie de l'université, j'étais comme Cortex, je rêvais de conquérir le monde. J'avais beaucoup d'idées arrêtées sur ce que je ne voulais pas faire et je disais :

Jamais je ne travaillerai dans une banque. Je ne veux pas d’une structure imposante, qui limite mes horizons, où les plans de carrière sont calqués sur le modèle militaire : Grade, échelle, échelon…, un travail de bureau ne correspond pas à mes ambitions.

Un volontaire pour deviner ce qui s'est passé les 7 ans qui ont suivis ?...

Bingo!!! J'ai débuté ma carrière dans une banque avec une structure imposante. Au bout d’un an, j’avais fait le tour des horizons possibles et les choix n’étaient pas nombreux, en réalité, LE choix n’était pas très nombreux. J’ai aussi évolué en respectant le modèle militaire et côté sédentarité, on ne pouvait mieux faire, mes seuls déplacements consistaient à aller prendre un café au coin de la rue. La totale !!!

J’y ai passé 7 ans en tout. J’ai accumulé beaucoup d’expérience dans le domaine bancaire et informatique mais je n’étais pas épanoui. Il me manquait le contact avec les personnes, je sentais cette envie d’évoluer dans le domaine commercial et j’en avais marre du développement informatique. Mes idées devenaient plus claires, il fallait que j’agisse, que je rectifie le tir, il fallait que je déclare la guerre aux cheveux cassants et aux pointes sèches ! A présent je savais ce que je voulais : bosser dans une boite ouverte sur l'international, être en contact avec le client et ne plus faire de développement informatique…Parce que je le vaux bien !

Un pronostic pour les 2 années qui ont suivies ?

Là, j’ai commencé à croire qu’il y avait un complot contre moi. Oui je bossais dans une boite ouverte sur l'international, oui j’étais en contact avec le client et la question à 1 million de dinars : je faisais quoi ? Encore gagné !! Du développement informatique. La malédiction avait encore frappé. Pourquoi ? C’était pourtant clair dans ma tête, je ne voulais plus développer.

Quelques bouquins sur la réussite plus tard, j’avais une idée sur ce qui clochait. Il paraît que quand je dis JE NE VEUX PLUS … le ‘NE’ et le ‘PLUS’ s’évaporent !! Il reste le 'je veux' et ce qui est mis devant (pour moi c'était le développement). Un flashback de 9 ans m'a fait comprendre alors que ce que j’avais dit à l'époque c’était :

Je veux une structure imposante, avec un horizon clair, où les plans de carrière sont bien définis…et c'est effectivement ce que j'ai eu !

J’en ai tiré une conclusion qui continue à faire ses preuves pour moi aujourd'hui:

Plus on a une vision claire de ce que nous voulons et plus des opportunités, qui avant nous passaient sous le nez, s'ouvrent devant nos yeux.

L'explication est simple. Imaginez que vous êtes sur un barque qui dérive au gré des courants. A chaque fois que la barque s'approche d'un rivage, vous avez le choix de vous agripper au bord si le paysage vous plaît ou de vous laisser dériver jusqu'au prochain rivage si vous n'aimez pas. Soudain, vous prenez conscience que la barque possède un moteur ultra puissant. Il suffit de se mettre aux commandes et vous accosterez sur le rivage que vous avez choisis. C'est l'unique différence entre quelqu'un qui subit sa vie et quelqu'un qui est libre de suivre le chemin qu'il choisit. Et vous ? Dans quels camp êtes vous ?

Le 1% de plus qui change tout de la semaine : Focalisez votre énergie sur ce que vous voulez faire et faîtes confiance à la vie pour la suite. Comme disait Sénèque :

"Il n'y a de vent favorable que pour celui qui sait où il va"

Au prochain POST

Pippo